Crises

(Création 2017 - Tournée annulée)

Écrit et joué par Marie-Magdeleine, Clara Gasnot et Camille Durand-Tovar
Mis en scène par Marie-Magdeleine & Julien Marot
Régie : Joseph Sommier

Quand les hommes s’enfuient, les copines demeurent…

Et c’est de cette fuite que tout part. De manière décousue, et presque chronologique, Clara, Camille et Magma, amies par la force de vivre, vont relater une à une, ensemble et au public, une partie de leurs histoires d’amour, chacune à leur tour fragilisée, blessée, rageuse, folle, éprise… Comme un bouillon de mémoires qui pourrait être le récit de n’importe qui aura questionné, de près ou de loin, ses amours et ses amitiés…

3 comédiennes, 3 chaises, mille façons de raconter…
Revenant aux origines, cuisinant leur avenir, autour d’un feu, d’une fêlure, d’un souvenir, tout sera bon à dire, à cracher, à éveiller… Avec le cœur, le corps, l’esprit, elles affirment, grondent, protestent, supplient, s’érigent, révèlent…
En un mot : rient, crient, crisent !

Durée : 1h30 - à partir de 10 ans

Lu dans la presse !

Après La famille vient en mangeant et G.R.A.I.N., la compagnie Mmm présente au théâtre du Grand Rond sa dernière création, Crises. Une fois n’est pas coutume, Marie-Magdeleine, soliste désormais réputée pour sa capacité à se démultiplier sur scène, est accompagnée par deux comédiennes, Camille Durand-Tovar et Clara Gasnot.

« L’amour n’est qu’une illusion…

Toutes trois nous emmènent au cœur de leur vie et de leur intimité, dans les méandres des relations amoureuses. Sur scène, trois chaises : aucun décor n’habille le plateau et pourtant, on jurera plus tard les avoir accompagnées dans chaque endroit décrit, l’énergie déployée par les comédiennes pour porter leur voix mais aussi celles de leur entourage suffisant à créer un imaginaire et à nous transporter. La proximité et le rapport de confidence instauré avec le public renforce une étrange envie de les connaître dans les moindres détails.

…le reste, c’est la vie »

Le spectateur bondit d’une relation à une autre et n’en perd pas une miette. Exubérantes, ces tranches de vies mises à nu montrent à quel point les relations amoureuses peuvent être tortueuses. Entre confidences et souvenirs joués, les actrices évoquent leurs joies, peines, colères et désarroi, leurs fêlures d’âme. Chacune déclame son incapacité à atteindre un certain idéal de la relation amoureuse. Évidemment, d’autres schémas entrent en jeu, le terreau familial qui nous façonne en apportant son lot de casseroles et à partir duquel chacun doit se construire. Rapidement, on se rend compte que le sujet amoureux n’est que la face visible de l’iceberg, il devient le point de départ pour évoquer les failles de l’être humain, le besoin de plaire, la dépendance affective, l’estime de soi… La rythmique de la pièce et l’énergie des comédiennes captivent, on découvre leurs sphères intimes truffées de détails croustillants : entre rires et tendresse, sans jamais tomber dans la niaiserie, on jubile face à ces situations sentimentales hautes en couleurs. Cette vitalité, associée à un texte fluide et percutant, nous prend en otage dans un état de joyeuse crise et… on en voudrait encore ! Seul lieu commun aux trois actrices, « le bar des copains », véritable refuge, symbolise l’autre thème fort de la pièce, l’amitié. C’est en ce lieu qu’elles trouvent écoute, conseils et réconfort, dans une bienveillance palpable, qui inonde la salle au-delà de la scène.
Drôles, touchantes, décalées… On mesure avec elles notre constant effort vers le bonheur. Au cœur du morne hiver, il est bon de se réchauffer au contact de la compagnie Mmm – même si « l’amour est une illusion », heureusement, il reste la vie ! » 

LE CLOU DANS LA PLANCHE, février 2018, par Pénélope Baron